29 Juil Equateur: Part 2 – Amazonie et Sud
Pour la suite des réjouissances nous avons décidé de bifurquer vers Puyo, petite ville aux portes de l’Amazonie ! Un de mes rêves : voir toute cette végétation, je m’imagine déjà voguant sur une pirogue à guetter la faune de ce lieu mystique… Bon, ce sera sur un vélo et la plupart du temps sous la pluie, avec une humidité qui empêche d’être au sec et fait gonfler mes cheveux ! Mais c’est pas grave, j’y suis ! Ce ne seront pas non plus singes, pumas et jaguars, mais serpents divers et variés, mygales, scarabées, fourmis géantes et plus sympa : papillons aux couleurs éclatantes et perroquets…
On dort souvent dans les casernes de pompiers, ils ont l’habitude d’accueillir les voyageurs à vélo et sont vraiment sympas. Ici les plus grosses interventions concernent les sauvetages dans les fleuves, et pour avoir vu des vidéos d’entrainement, c’est sérieusement costaud !
Un soir nous discutons avec eux et lorsqu’on leur dit avoir croisé des « gros » serpents, ils se moquent gentiment de nous et nous racontent que dans la forêt il y a des anacondas qui mesurent plus d’une dizaine mètres et des boas constrictors qui mangent des vaches… je suis bien contente de ne pas faire de camping !!!
Après Puyo, nous voilà à Baños de Agua Santa, proche du volcan Tungurahua, où nous pouvons nous relaxer dans des eaux thermales qui avoisinent les 60°C…suivis d’une douche froide pour les plus courageux ! En quittant cette petite ville touristique aux multiples activités sportives (canyoning, descentes VTT, rafting, randonnées, kayak, etc…), nous apercevront une soixantaine de cascades : c’est la fameuse route des cascades.
C’est là que nous croiserons pour la première fois la bande d’« Attrappe-ma-roue », deux français qui parcourent le monde à vélo depuis 2 ans maintenant et à qui se sont greffés en chemin, un québécois et un allemand. Nous avons le même but : Ushuaia, même si nous ne prenons pas les mêmes routes, on s’est recroisé à Jaen au Pérou, et nous nous recroiserons certainement d’ici la fin de l’aventure.
Pour sortir de l’Amazonie, qui est loin d’être une route plate, il faut grimper pour rejoindre à nouveau la cordillère… Je qualifierais les routes d’Equateur, de montagnes russes, jamais de plat ! Une petite pause à Loja pour réparer mon vélo qui a eu un petit soucis avec le moyeux et ne me laissait aucun répit, puisque je n’avais plus la possibilité de rester en roues libres…
Puis nous prenons la direction de Vilcabamba (appelé aussi vallée des centenaires), petite ville où il fait bon vivre et où les habitants peuvent cultiver leurs fruits et légumes sur leurs terres. Elle attire de nombreux étrangers, surtout retraités, pour son climat doux et ses cultures dites sans pesticides.
Initialement de passage, nous nous retrouvons finalement à rester un jour à l’hostel « El Jardin Escondido » (petit havre de paix caché au milieu de la ville), tenu pas Marlyne, ancienne biketrippeuse qui a parcouru l’Asie du sud est et la Nouvelle Zélande en 2003.
Nous en profitons pour dejeuner avec Cynthia, jeune retraitée du Colorado venue s’installer ici, que nous avions rencontré à Quito.
Nous faisons également la connaissance de l’ambassadrice Koga, bloquée ici car son vélo est en réparation.
Lorsque nous repartons, nous ne risquons pas de mourir de faim entre les cookies maison que Marlyne nous glisse dans les sacoches, les biscuits énergétiques offerts par Cynthia et notre arrêt obligé à la première vraie boulangerie digne de ce nom croisée sur notre chemin (razzia sur les baguettes et pains au chocolat !)…
Sur le chemin nous croisons un couple de cyclistes allemand, visiblement fatigués (eux font le parcours en sens inverse du sud au nord), apparemment le passage de la frontière a été éprouvant.
En avançant, je comprend mieux leurs mines et me remémore leurs vélos plein de terre et de boue séchée…. Nous y voilà : route en travaux, (par chance pas ou peu de pluie, ce qui nous évite la boue, mais beaucoup de terre), obligés d’attendre aux « barrages » car ils pètent la montagne pour créer une double voie, pentes raides, pas d’autre solution que de descendre du vélo et pousser… à deux c’est plus facile mais il faut redescendre la côte pour monter l’autre vélo, etc… passages dans des cours d’eau, ça glisse, les chaussures sont trempées, c’est décidé à partir de maintenant je mettrai mes chaussures de randonnées montantes et étanches !
C’est fatiguant, ça monte, ça redescend, il n’y a plus de goudron… Lors de notre dernier jour en Equateur, nous croisons deux autres biketrippers, un français et un hollandais, qui viennent de la frontière Pérou et nous souhaitent bon courage pour le passage…
Effectivement il va nous en falloir !
Nous arrivons à la frontière épuisés, Pepe l’officier en charge au poste de contrôle immigration nous offre gentiment un toit pour la nuit… Merci.
A la frontière mes yeux brillent, la route est goudronnée et plate ! ça ne durera pas longtemps mais ça suffit à me remonter le moral après cette journée exténuante.
COUCHE Dominique
Posté à 05:38h, 04 aoûtBonjour,
Je suis contente de lire tous vos articles. Vous devriez vous mettre à l’écriture en rentrant.
Vous êtes tous courageux. Je suis une dingue de VTT mais pas aussi courageuse que vous.
Vos reportages sont magnifiques 5 continuez à nous faire rêver.
Bonne chance pour la suite.
Amitié.
Dominique
Dominique
Posté à 17:16h, 04 aoûtHeureusement que vous avez des petites compensations qui vous redonnent courage
Bisous
Léticia
Posté à 23:29h, 16 aoûtMerci les deux Dominique.
Si vous êtes fan de VTT alors vous en seriez tout autant capable. Il y a des situations où on est obligé d’avancer car pas d’autre choix, alors on fonce! ;)
Perotta
Posté à 09:42h, 30 octobreVous êtes au top car grâce à votre moral d’acier et votre esprit d’équipe voir arrivez toujours à vous sortir des situations inextricables. Je suis hyper admirative ! Bisous bisous