Cap des 10 000 kilomètres – le bilan matériel

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Changement de chambre à air

17 Nov Cap des 10 000 kilomètres – le bilan matériel

Vous êtes curieux de voyager à vélo mais ignorez les problèmes techniques que vous pourriez rencontrer ?

Voici un check-up détaillé, après 10 000 kilomètres de l’état d’usure de notre équipement et de nos galères techniques au cours de la traversée de l’Amérique du Sud.

Il est important de prendre en compte, pour juger de la casse, les nombreux passages délicats que nous avons arpentés sciemment en suivant la Cordillère des Andes, sur des pistes souvent défoncées (cailloux, sable) à très haute altitude (jusqu’à 5000 mètres) et dans des conditions météorologiques exigeantes (forte humidité, sécheresse, vent, pluie, chaud, froid).

Pièces d’usures remplacées

– Nombre de crevaisons: 8  (3 Axel, 3 Léticia, 2 Stéphane)

Patins de freins Magura remplacés: 20 (2x deux paires, avant et arrière, pour Axel et Léticia)

Chaînes KMC: 5 chaînes utilisées

Rayons cassés: 0 !

– Changement de pneus: 0 !

Casses matérielles

– 1x tête de fourche trop longue (défaut d’usine) à découper pour éviter le guidonnage

1x Moyeu arrière Shimano XT après 2700 kilomètres (défaut de fabrication, plus de « roue libre possible »)

1x Dynamo Son 28, la Rolls des dynamos, après 8000 kilomètres (ne charge plus et ralentie la roue)

– 1x vis porte bagage avant (dévissé et perdue)

– 1x béquille avant (ressort de descente et plastique cassés)

– 1x béquille arrière (vis cassée dans le cadre)

– 1x attache de phare avant lors d’un transport obligatoire des vélos en 4×4

– 1x vis de tête de fourche (impossible à dévisser)

– 1x bavette de garde-boue avant (sur une piste plus que défoncée!)

– 1x sacoche Brooks arrière, décollage du tissu après 10 000 km

– 2x joints du réchaud MSR à remplacer

– 1x chargeur USB connecté à la Dynamo (batterie HS)

1x sacoche de guidon Ortlieb déchirée

– 1x garde-bou arrière (toutes les attaches de fixation ont sautées)

– 1x chaussures de vélo Northwave (tissu décollé et déchiré)

– 1x batterie GoPro HS

– 1x écouteurs iPhone déchiquetés dans les rayons de la roue

Perte d’objets semés sur la route par l’équipe (si vous tombez par hasard dessus, merci de nous les faire parvenir en France !) 

– 1x paire de gant d’été (en les accrochant à l’arrière du vélo)

– 1x paire de gant d’hiver

– 1x chaussette (en séchant à l’arrière du vélo)

– 1x couteau Opinel

– 1x paire de boules quies

– 1x cache d’appareil photo

– 1x collier

– 1x bracelet offert par une famille colombienne (sic)

– 2x bracelets brésiliens

– 2x perte d’oreillettes plastiques d’écouteurs

– 1x caoutchouc de protection du rétroviseur

– 1x chiffon de nettoyage du vélo

– 1x élastique à cheveux

– 1x cache de fixation sacoche arrière

– 1x sac de rangement de K-Way étanche

– 1x câble du chargeur 12 volts GoalZero

– 1x tour de cou Agu envolé par le vent Bolivien

– 1x pince à linge (en voyage vélo c’est très utile !!!)

Globalement le matériel tient le coup et supporte les milliers de chocs quotidiens de notre traversée. L’expédition est particulièrement délicate à supporter pour l’ensemble du matériel, tant les conditions rencontrées sont extrêmement variées et difficiles. De l’humidité tropicale colombienne, à la haute altitude péruvienne et les déserts boliviens et chiliens, le matériel subit un traitement de choc depuis 10 000 kilomètres.

Les bonnes surprises :

– l’étanchéité des sacoches Brooks: mise à rude épreuve en Equateur et au Chili et pas une seule goutte d’eau à l’intérieur. Un must.

– nos pneus qui tiennent bons malgré les pistes défoncées d’Equateur, du Pérou, de la Bolivie et du Chili.

– nos jantes qui ne bougent pas (aucune casse rayon à déclarer) malgré les chocs quotidiens sur des pistes de cailloux, sable et sel. L’option 40 rayons à l’arrière de nos vélos doit y être pour quelque chose…

– les vêtements des garçons : à part les couleurs qui passent (brulées par le soleil et desséchées par l’air), nos habits supportent très bien les conditions extrêmes. Côté chaussure, le choix du modèle de randonnée que nous avons retenu s’avère être bon. Les semelles ne se décollent pas encore et nous finirons sans problèmes l’expédition avec une seule paire.

– le matériel de camping : Aucune crevaison de matelas à déclarer, la tente présente quelques signes de faiblesses par endroit (accrocs, fibre démaillée) mais la fibre de la toile résiste.

– le poste photo/vidéo: malgré les chocs et les conditions météo, aucune casse à déclarer en respectant quelques règles de précaution d’usage.

– la batterie GoalZero: quelque soit les conditions météo, elle tient la charge parfaitement et conserve sa grande capacité de recharge pour tout notre matériel.

Les mauvaises surprises :

– La dynamo SON 28 : la référence absolue de beaucoup de cyclistes, n’a pas résisté à l’expédition. Probablement oxydée, suite aux passages nombreux de ruisseaux et les traversées de déserts de sel, elle ne fonctionne plus depuis la frontière Bolivie/Chili (8000 km seulement). Un remplacement obligatoire a été nécessaire car aucun réparateur, même chevronné, ne peut ouvrir cette dynamo. Elle est scellée en usine et ne peut être réparée uniquement que par le fabricant (très pratique lorsque vous êtes en Amérique Latine…). Nous recommandons de rester sur du Shimano (Deore ou XT), moins cher et plus facile à réparer en cas de pépins.

 

– Le moyeu Shimano XT de Léticia : il a rendu l’âme après 3000 kilomètres paisibles (avant le Pérou ndlr). Le symptôme obligeait Léticia à pédaler en permanence sous peine de bloquer la chaîne avec un corps de cassette ne faisant plus son travail de « roue libre ». Impossible à réparer car indisponible en Amérique Latine, nous avons du le remplacer par un moyeu envoyé depuis la France (et gérer la logistique complexe pour le recevoir à temps au bon endroit). Nous déconseillons fortement cet équipement pour la roue arrière, la gamme Deore standard de Shimano est bien plus fiable et costaud pour de la longue distance à vélo. Le réparateur équatorien qui a réparé le moyeu connaissait très bien le problème qui semble venir d’un défaut de fabrication de la gamme XT Shimano. Un couple espagnol à vélo, croisé sur la route, a eu la même galère et transportait 2 moyeux au cas où le problème surviendrait de nouveau. A fuir donc…

 

– Les vêtements étanches Agu de Léticia: la gamme Poray 5000 actuelle est tout sauf étanche. Pour le pantalon, l’eau s’infiltre rapidement (après 30minutes de vélo sous la pluie) au niveau des zips des poches. Pour la veste, l’eau pénètre carrément à travers la fibre du tissu et elle ne possède pas de cordon pour la capuche (très handicapant avec une pluie et un vent de face !). Côté transport, la veste ne possède plus de poche de transport comme sur l’ancienne gamme 2010.

 

– Les gants hiver Agu: très pratique pour leur couleur jaune fluo qui garantie une bonne visibilité auprès des autres usagers, ils sont insuffisants pour résister à des températures inférieures à 5 degrés et en cas de fortes pluies. Nous recommandons de prévoir un complément (type moufle de ski polaire et étanche).

Rendez vous au 2ème contrôle technique au finish à Ushuaia !

3 Commentaires
  • Perotta
    Posté à 06:31h, 30 novembre

    Il y a + de bonnes surprises que de mauvaises, courage vous avez réussi à surpasser tous ces inconvénients grâce à votre courage, intelligence, débrouillardise et moral d’acier pour le reste ce sera finger on the nose ! ;-)

  • Anonyme
    Posté à 06:37h, 30 novembre

    Il y a + de bonnes surprises que de mauvaises, vous avez surpasser tous ces incovénients grâce à votre courage, intelligence, débrouillardise et force mentale pour la fin ce sera « finger in the nose !!! ;-)

  • COUCHE
    Posté à 07:36h, 30 novembre

    Bonjour,
    Continuez à nous faire part de vos ressentis qui peuvent aider certaines personnes dans des doutes.
    Vous très courageux de continuer malgré toutes ces péripéties.
    Continuez à nous faire rêver et prenez soins de vous.
    Amicalement.
    Dominique